La variété à la base de la Blonde du Roussillon a été introduite dans les Pyrénées-Orientales en 1954, mais ce n’est que plus tard, à la fin des années 1990, que quelques producteurs ont commencé à croire en leur capacité à décrocher une AOC. Jusqu’ici, seule la pomme de terre de l’île de Ré avait pu se distinguer de la sorte. Une AOC de pomme de terre en Roussillon, cela est moins habituel qu’en vin dans la région. La contrainte d’une telle AOC est le rétrécissement de la période de vente de ladite Blonde du Roussillon car, étant obligatoirement primeur, ses dates de production se limitent à une période comprise entre début mai et le 31 juillet.
Une peau différente
Cette Blonde du Roussillon a bien sûr la peau blanche, et elle est peuleuse et non pelée. Tout son traitement est manuel, sans défanage, ce qui permet de garder tous les sucres du tubéreux. Les pommes de terre appelées primeur, car lavées, sont souvent défanées de façon chimique, ce qui durcit la peau. Avec une peau durcie, la pomme de terre peut alors être traitée mécaniquement. A l’opposé, la Blonde du Roussillon n’est pas défanée, ce qui se vérifie en enlevant la peau avec l’ongle. Cet état particulier vient de ce que la pomme de terre est ramassée manuellement et lavée avec du matériel qui la traite avec douceur (agréé par l’INAO), sans la rouler et en