Isabelle Gallois est venue au sel par intérêt intellectuel, fascinée par la mer, ses produits et par l’extraordinaire héritage légué par les moines cisterciens au Moyen Age, qui ont façonné les marais salants avec une ingéniosité étonnante. Documentaliste, elle change de métier en 1979 après une année de formation professionnelle. Une reprise d’un marais en médiocre condition, d’abord en métayage, ensuite en fermage, et enfin en propriété après le décès de la propriétaire. En général, les marais salants se transmettent à l’intérieur des familles. La remise en état du marais a pris une bonne année sans production. La production dépend de nombreuses conditions dues à la météorologie dont les vents, les marées et la pluviosité. Cette année, la pluviosité ayant très largement reporté et réduit la production. Le travail du marais débute fin février avec le nettoyage du labyrinthe que constitue le marais afin d’enlever la couche de mousse qui s’y est déposée durant l’hiver et le renfort des petits murets d’argile. Le labyrinthe qui conduit aux bassins de cristallisation doit garder sa légère pente où l’eau atteint son état de saturation optimum en sel, à savoir 300 g au litre. L’eau met au moins 24 heures à circuler tout au long du labyrinthe qui s’enroule dans un hectare de surface. Le nettoyage comme plus tard, à partir de fin mai, la récole, s’effectue à la main.
Une ingéniosité
séculaire
C’est cette récolte artisanale