Si Sylvestre Wahid s’est mis à la cuisine, c’est grâce à son père mais dans un contexte très original. En effet, son père, Pakistanais, s’enrôla dans la Légion étrangère et y resta cinq ans, où il s’occupa des mess et de la formation de leur personnel. Ayant acquis la nationalité française, il fit venir sa famille dont Sylvestre et son frère (devenu pâtissier et travaillant avec lui à l’Ousteau) en France. Lors de vacances au château de Castelnaudary, siège d’un QG de la Légion, Sylvestre découvrit une belle cuisine, un beau service, des grands vins et des beaux produits dans les cuisines où il passait le plus clair de son temps. Cela l’engagea à devenir cuisinier. Il intégra l’école hôtelière de Nîmes, l’Etincelle. Pour son premier stage, son père lui trouva une grande pâtisserie où il passa deux mois. Le maître de stage, pour le récompenser, l’envoya à l’hôtel du Cheval blanc que dirigeait le jeune Thierry Marx. Ce dernier remarqua Sylvestre et lui proposa un apprentissage de deux ans. Comme ensuite tout au long de sa carrière, Sylvestre privilégia l’excellence même avec une forte prise de risque. Ces deux ans le transformèrent, lui donnant le sens de la véritable gastronomie en lui donnant de bonnes bases techniques. De façon surprenante, Thierry, l’apprentissage terminé, envoya Sylvestre en Lozère chez Patrick Pages, chantre et philosophe de la cuisine de terroir. De passer d’un extrême à l’autre enrichit beaucoup le tout jeune
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