S’il y a des chefs qui auraient pu être de brillants dirigeants de grosses entreprises industrielles, ou des patrons d’entreprises de services, voire des managers de multinationales, Jean-François Piège a toutes les qualités qui lui auraient permis d’être un universitaire de renom. Sa culture et ses qualités de réflexion font de lui un intellectuel véritable alors même qu’il reste un cuisinier habile, proche du quotidien de son métier. Tout jeune, épris de culture culinaire, il s’est pénétré de tous les ouvrages qu’il pouvait trouver, balayant tous les best-sellers de la cuisine aux ouvrages les plus difficiles et les plus introuvables. Jean-François est devenu un expert de la littérature culinaire, possédant des éditions rares qu’il a longuement lues et assimilées. Ce pendant régulier et systématique lui a donné un savoir encyclopédique qu’il a su mettre à profit pour aviver une réflexion permanente sur son métier. Avec lui, les cuisiniers révèlent leur fond intellectuel qui n’a rien à envier à celui du monde du cinéma, du théâtre ou même de la peinture.
L’ère du cuisinier cultivé
Donner aux autres l’illumination d’un instant exceptionnel fait d’émotion et de souvenirs qui déboucheront sur une réflexion marquante. Mais pour en arriver là, que de travail au piano comme au bureau, que de remises en question, que de recherches et d’interrogations ! A ce stade, on ne compte pas son travail, on le respire à chaque seconde, il fait