Le discours de Franck Charpentier prouve encore une fois que les grands-mères sont sources de nombreuses vocations. Le chef doit en effet son amour de la cuisine à sa grand-mère, «véritable cordon bleu», et à Paul Bocuse. «Chaque année, je regardais la télé au moment de Noël et on parlait toujours des grands chefs. Je me souviens de Paul Bocuse et des plats qu’on voyait en cette période. C’était féérique… Le côté festif de la cuisine m’a tout de suite attiré», se souvient le chef du restaurant le W. Pourtant, quand il annonce à ses parents qu’il veut devenir cuisinier, ceux-ci ne le croient pas. Il faudra attendre quelques années et de nombreux après-midi passés au centre aéré à faire des gâteaux pour qu’ils soient convaincus et le laissent commencer son apprentissage.
Sa carrière est lancée. Apprenti à La Boule d’Or, la plus ancienne auberge de Versailles, il part ensuite à la Grande Cascade à Boulogne où il décroche son premier poste de chef de partie. Franck Charpentier ne quitte pas la région parisienne et enchaîne les expériences dans différentes maisons versaillaises. Il participe à l’ouverture du Sofitel en tant que chef de partie avant d’intégrer la brigade de Gérard Vié au restaurant Les Trois Marches, table doublement étoilée du Trianon Palace. Il entre chef de partie et part quatre ans plus tard alors qu’il est devenu second de cuisine.
«C’est véritablement