Frédéric Bonomo a ouvert en juin 2002, en réaménageant un ancien «tex mex-poulet rôti» sur la grande artère principale entre Cannes et Mandelieu. A 31 ans, c’est son premier restaurant. Il l’a baptisé «La Parade des Sens», avec pour sous titre «Salon d’Artisan Cuisinier». Le ton est donné. Au gré de son inspiration, Frédéric Bonomo joue sur les variations culinaires en fonction du marché situé juste à côté, sur la fraîcheur des arômes et des saveurs. Il y ajoute une pointe d’épices (fèves du Tonka, baies de Wu Wei Zi…) pour la magie. «Mon exercice quotidien consiste à garder le juste équilibre entre les saveurs et préserver la qualité et le goût du produit brut», précise-t-il avec enthousiasme, l’air toujours pressé et avide du lendemain.
Un autodidacte au parcours éclectique
Pour Frédéric Bonomo, la cuisine est une histoire de famille : celles de ses parents et de ses grands-parents ont bercé son enfance. Né à Beaugency dans le Loiret, il souhaite dès l’âge de 14 ans, à l’image de ses deux cousins, devenir cuisinier. Après un CAP et un BTH à Blois, un BTS option restauration à Montargis, il effectue quelques stages chez Jean Bardet, puis auprès de Sylvain Duparc au Carlton de Cannes, avant de décrocher sa première place de cuisinier dans le «Bistrot du Cuisinier» de Gérard Riveaux à Blois. Il fera son service militaire dans les cuisines du Palais de l’Elysée