Michel Gaudin, qui a aujourd’hui 48 ans, s’est installé il y a dix ans à Megève, après avoir eu une longue carrière de chef salarié où il a connu les honneurs. Jeune Breton, il fut formé par Michel Kerever qui resta son maître. Ayant rêvé de grandes brigades, il intégra l’équipe du Savoy à Londres. « Malgré tout ce que j’ai connu ensuite, le Taillevent ou le Lucas Carton, je reste encore marqué par mon arrivée dans cette maison mythique londonienne où l’on travaillait, à l’époque, sur l’ancien fourneau d’Escoffier. C’était le temple de la cuisine classique. »
A son retour en France, il travaille avec Claude Deligne au Taillevent. Il y a même connu le prédécesseur de Deligne. Il retourne à Londres pour y travailler au Hilton et chez un prince où il sert tout le gotha londonien. A Paris, de nouveau, il travaille au Lucas Carton. Il accumule peu à peu un savoir-faire impressionnant croisant les plus grands chefs de l’époque, toujours apprécié pour sa célérité, son sens du travail et sa modestie. Il garde la nostalgie de ces belles cuisines des grandes institutions culinaires avec tous leurs cuivres et leurs fours à charbon.
Après son passage au Lucas, il rejoint Roger Vergé alors au Club de Cavalière avant son