Daniel Jourdan, même s’il n’est pas expansif, est un chef volontaire et optimiste. Alors que son épouse est décédée il y a quelques années, il a trouvé l’énergie de relancer la maison que le couple avait, depuis les années 1960, portée à un niveau d’institution régionale à Manosque. Jusqu’en 1991, l’Auberge de la Fuste, ancien Relais de Poste niché dans un parc boisé, avait séduit une clientèle de touristes français et étrangers attirés par le pays de Giono et par les gorges du Verdon assez proches. Au coeur de la Provence de la lavande, au pied du plateau de Valensole, La Fuste, avec La Bonne Etape de Jany Gleize, défendait une certaine idée de la gastronomie des Alpes-de-Haute-Provence. La crise de 1990 toucha l’activité de cette maison qui, pourtant, ne recherchait pas les grandes quantités de clientèle. Daniel Jourdan ressentit, lors
Lui s’est recentré sur son auberge afin de lui donner un second souffle. Afin de travailler suffisamment hors saison, et celle-ci peut être courte en Haute-Provence, éloignée du Lubéron et de la Côte d’Azur, Daniel