La chute de la consommation du vin en France, cumulée à l’arrêt du Tribunal de Grande Instance de Paris censurant la campagne publicitaire de la Collective des Vins de Bourgogne, a produit dans le monde viticole français un mélange détonnant. La boisson à base d’alcool, saine par excellence, et culturellement au centre des valeurs nationales, est de fait frappée d’interdit de communication. Et par une bizarrerie de la loi Evin, le vin est davantage sanctionné dans ses efforts de communication que les alcools. En effet, les promotions collectives de produits alcooliques sont davantage visées par la loi Evin que la promotion d’une marque issue d’un producteur unique. Si l’univers des alcools s’est structuré de façon mondiale autour de quelques grandes sociétés, il en va différemment du vin en France.
Le vin français est majoritairement produit et commercialisé par de petits ou de moyens producteurs régionaux qui n’ont pas les moyens de campagnes de publicité nationales. Seules les collectives peuvent trouver les moyens financiers de telles promotions. Mais elles sont barrées par la loi Evin. D’où la colère du monde viticole. Cela étant dit, on peut se poser la question de savoir s’il n’y avait pas d’autres moyens pour le monde du vin de promouvoir ses produits. En France, encore davantage que dans d’autres pays, le vin est indissociable de la cuisine et donc de la restauration. Le vin a toujours été