Samir Zerrouki voulait créer un lieu «en cohérence avec les attentes des messins et le tournant artistique que va prendre la ville». Il souhaitait, à sa manière, participer à la démocratisation de l’art en proposant un lieu alternatif au futur Centre Pompidou Metz qui ouvrira ses portes en mai. D’après lui ce géant de l’art contemporain créera une dynamique pour la ville mais ne laissera pas forcément assez de place aux artistes locaux.
Samir Zerrouki a été responsable de plateforme logistique pendant une dizaine d’années puis conseiller en gestion de patrimoine. Issu d’une famille commerçante, il a été plongé dans le monde des bars et restaurants pendant 25 ans. Ses déplacements professionnels lui ont permis de découvrir des concepts. «J’ai voulu créer un lieu qui regroupait tout ce que j’avais vu de bien partout en France». Il pense alors mêler culture, galerie et musique dans un esprit de bar de quartier.
Cette idée, il l’a présentée à la plupart des banques. «Elles m’ont lâché. Avec tout ce que le contribuable leur a donné pour les sauver, c’est malheureux qu’aucune ne veuille soutenir une telle entreprise populaire». Le jeune messin n’a pas baissé les bras pour autant, convaincu que son projet était viable. Il s’est lancé sur ses fonds propres.
ANTI-DECORATION
Le local qu’il a trouvé est idéalement placé, au centre du quartier Outre Seille, reconnu pour ses artisans, ses commerces de proximité et ses galeries d’art. Cinq mois de travaux, qu’il