C’était au printemps dernier, il y a un peu plus d’un an. Sans refaire l’histoire, on se souvient que Jean-Marie Amat venait d’être licencié par Jean-Marie Borgel qui avait racheté son établissement quelques années plus tôt alors qu’il connaissait de sérieuses difficultés financières. Le torchon brûlait entre les deux hommes, leur collaboration était devenue un enfer, d’où le changement de chef.
A l’époque, Michel Portos était pour la première fois son propre patron, à Perpignan, où il avait suivi son épouse, directrice de prison, sans savoir qu’ils divorceraient quelques mois plus tard ! Son restaurant Côté Théâtre dominait la gastronomie locale. Pourtant, il se sentait à l’étroit dans cette maison limitée à six tables, trop exigüe pour passer à la vitesse supérieure. Une occasion ratée pour s’agrandir en centre-ville, le hasard d’une rencontre ont précipité les choses : grâce à un ami commun, Michel Portos rencontre un cadre commercial de Borehal, le groupe d’épicerie en gros que dirige Jean-Marie Borgel. Les deux hommes sympathisent, discutent. «Si tu entends parler de quelque chose, ça peut m’intéresser» dit le chef, prêt à redevenir salarié si les conditions sont propices. «La part de rêve d’être patron m’a vite passé. Je m’en suis bien sorti, en n’étant