Il n’était pas facile de succéder à Nicolas Vernier qui, sous la direction d’Alain Ducasse, avait su créer, dans cet hôtel Sofitel de la rue Cambon, un restaurant où tout sonne juste. Une carte italienne repensée par Alain Ducasse et Nicolas Vernier pleine de créativité et de saveurs, une salle donnant sur un patio enchanteur et un service fluide, efficace et de bon ton. Nicolas Vernier y avait décroché une étoile, il fallait maintenir le niveau alors qu’à Paris la concurrence est dure.
L’équipe Ducasse avait déjà étonné en cuisinant italien créatif avec un chef français. Mais avec Tjaco Van Eyken, elle montre que l’atelier Ducasse transcende les nationalités et les cultures.
Une formation sérieuse
Tjaco n’est pas un cuisinier hollandais standard. Très tôt, il a été attiré par la réputation d’Alain Ducasse et les feux du Louis XV n’ont cessé de briller dans son esprit. Tjaco a suivi le cursus de formation des cuisiniers aux Pays-Bas. Dès 13 ans, quatre jours en entreprise et une journée à l’école, en changeant d’établissement chaque année. Après son bac pro, il obtient un BTS (totalement pratique) qu’il effectue dans des restaurants étoilés. Tout cela lui permet d’intégrer, après son service militaire, la brigade doublement étoilée de l’hôtel Inter-Continental à Amsterdam. Il y travailla cinq années avec un chef formé, entre autres, à l’Oustau de Baumanière et au Grand Vefour. Les dons de Tjaco lui permettent d’accéder au
