Les Bretons sont fiers de l’oignon rosé de Roscoff, d’une part car c’est un produit typique de leur terroir profond et, d’autre part, car il possède des qualités gustatives qui le placent dans les produits dignes de la gastronomie. Cela fait plus de quatre cent ans qu’il s’est implanté en Bretagne, venant du Portugal. Produit fait pour la marine à voile de l’époque car un des rares à se conserver tout en apportant de la vitamine C afin de lutter contre le scorbut et le béribéri. Les marins en faisaient une telle consommation que chacun en cultivait sur un carré. Les natifs en avaient même fait un produit d’exportation pour la Grande-Bretagne qu’ils venaient proposer au porte-à-porte.
Il ne se cultive que dans un petit secteur du Finistère Nord, secteur qui s’est encore rétréci avec une demande d’AOC qui devrait aboutir prochainement. 2 500 tonnes à peine sont produites par soixante petits producteurs. Vingt d’entre eux le livrent en tresses afin de mieux le conserver (les tresses faites par eux empêchent l’arrivée d’oxygène et donc la germination). L’oignon rosé de Roscoff, dont la peau et une partie de la chair sont rosées, se cultive dans un sol limoneux qui retient l’eau. Il est semé de février à avril, récolté en juillet et août, et distribué de fin septembre au début du printemps. Il peut être soit semé directement dans