Malgré sa réussite, le profil de Régis Marcon est bien éloigné de celui d’une vedette. Il parle avec une franchise parfois désarmante, citant les chefs de sa génération qui l’ont inspiré alors qu’il fait aujourd’hui partie des plus grands. Si, depuis douze ans, le terroir est devenu la valeur dominante de la gastronomie française, Régis Marcon fait partie de ceux qui, dès le début, ont été le plus sincèrement attachés à leur terroir et à leur village. Il s’est d’ailleurs beaucoup investi dans la vie professionnelle de son département, prodiguant une grande partie de son énergie dans une activité qui ne lui rapportait matériellement rien. Son engagement pour la formation de jeunes professionnels relève du même altruisme. Régis Marcon, sans grandiloquence, a des valeurs et il y a sacrifié une sérieuse partie de son énergie.
Mais, dans le même temps, il ne vit pas replié sur Saint-Bonnet-le-Froid et ses amis villageois. Sa curiosité l’a amené à faire des concours, à promouvoir des produits de son terroir, à regarder attentivement ce qui se fait hors de France et à entreprendre des projets importants. Actuellement, il construit un tout nouveau restaurant, face à un paysage d’exception, afin de faire de Saint-Bonnet un centre gastronomique de référence.
Régis n’est pas qu’un pur esprit. Il a oeuvré pour que l’Auberge des Cimes atteigne une fréquentation et un ticket moyen enviables et il y est arrivé sans prendre, jusqu’à