Thierry Hasard, 49 ans, est un vigneron atypique. Installé dans cette région depuis l’âge de 15 ans, il est originaire des Ardennes. En clin d’oeil, il a donné à son domaine le nom d’une forêt proche de Sedan. « Je ne suis pas issu du monde du vins, mais je sillonnais les vignobles de France et d’ailleurs. Expert comptable, j’ai voulu aller au bout de ma passion et j’ai franchi le pas il y a une dizaine d’années ». Il s’est ainsi installé à Murviel-Les-Montpellier, à 10 km de la mer, pour travailler le terroir de Saint-Georges d’Orques. « J’ai racheté à des retraités 5 ha de vignes qui n’intéressaient par les voisins, car elles étaient très morcelées. L’une des parcelles ne fait que 15 ares ! ». Le domaine, qui compte aujourd’hui 8,5 ha, a été restructuré, avec des arrachages et des plantations notamment en syrah et mourvèdre. « Nos sols sont jurassiques avec une bonne proportion d’argile et une grande résistance à la sécheresse, ce qui, allié à la proximité de la mer, nous apporte des conditions tempérées et fraîches. Nos coteaux en cailloux assurent un bon drainage tout en favorisant la fraîcheur grâce à leur macro-porosité ».
Les qualités viticoles de ce terroir étaient validées historiquement. « Au XVIIIe siècle, le vin de Saint-Georges était vendu à la cour de Russie et nous avons les preuves douanières que le président américain Jefferson en avait aussi ramené aux Etats-Unis ».
Les pratiques de culture sont biologiques