Dans les siècles qui suivirent la découverte du Honduras, en 1502, la culture du tabac resta dédiée au marché local, et il fallu attendre la révolution cubaine, pour qu’une nouvelle donne apparaisse. De fait, dès les années 60, de nombreux Cubains s’exilent au Honduras et plusieurs investisseurs étrangers commencent à s’intéresser à ce terroir. C’est l’époque où Fernando Palacio, Dan Blumenthal et Franck Llaneza lancent ou relancent, par exemple, au Honduras des productions comme Belinda, Punch ou Hoyo de Monterrey. Une nouvelle étape est ensuite franchie en 1972, lorsque l’United States Tobacco International décide de confier la fabrication de ses marques au Honduras.
Trois ans plus tard, Don Jorge Bueso lance Flor de Copan, à Santa Rosa de Copan, une manufacture qui s’inscrit dans la continuité de l’ancienne usine de la ville, qui avait été créée en 1872. Pour mener à bien son projet, Don Jorge Bueso introduit des tabacs cubains, qui sont travaillés et optimisés par des planteurs locaux, afin d’obtenir une nouvelle souche hybride. Dom Melo sera sa première marque, un nom qui fait référence et qui rend hommage au grand père de Don Jorge Bueso, qui avait pour surnom «Melo». Après 1990, la situation politique du Honduras se détend, ce qui favorise les investissements. Les succès s’enchaînent et l’usine est rachetée, en 1997, par la Consolidated Cigars Corporation, une société qui