Les Santons à Grimaud sont une véritable institution tropézienne. Claude Girard et son épouse, toujours alerte, ont connu les grandes époques de la haute gastronomie branchée comme leurs amis Vergé. Ils sont de ceux qui ont renouvelé la gastronomie de la Côte dans les années 1970. Malgré ses deux étoiles obtenues la même année que Roger Vergé, Claude n’a jamais voulu être médiatique et son affaire en a un peu souffert ces dix dernières années.
Sur le plan culinaire, Claude est sans conteste un classique. Il a effectué son apprentissage chez Charles Barrier à Tours et il a choisi la restauration pour ne pas rester dans la pâtisserie de son père. «Lorsque je rentrais de soirée à 1 heure du matin, je me mettais au labo pour aider mon père. J’ai désiré une vie moins pénible, bien que la cuisine ne soit pas un métier de tout repos.» Après le grand hôtel de l’Univers à Tours, il monte à Paris au Lucas Carton et travaille avec les frères Troisgros et Paul Bocuse. «A l’époque, 100 % du travail était manuel, il n’y avait pas de machine et l’on travaillait le produit brut au couteau. Mais on connaissait toutes les réactions des produits. Mon père était capable de choisir ses farines, ses beurres. Tout cela donnait une véritable expertise qui manque cruellement aujourd’hui.» Cela lui est resté et lorsqu’il fait son marché quotidien, il