Lorsque, par une curieuse mixture de dirigisme de type communiste et un clientélisme tortueux, l’économie d’un petit pays aboutit à la raréfaction de la majorité des produits de consommation, du beurre au papier toilette, la tâche du restaurateur devient bien complexe, même si le paysage est enchanteur. Avec une taxation des produits d’importation (en fait presque tous) de 75 à 150 %, il est difficile d’assurer la maintenance et le renouvellement du matériel. Et avec un cours forcé des changes qui surévalue de plus du double la monnaie locale en obligeant les touristes à payer en devises étrangères, il
Arrivé il y a peu de temps, Stéphane Guignon, le chef du Plantation Club, a dû composer avec cette économie de subsistance pour donner l’impression aux clients que l’île paradisiaque n’est pas un pays soviétique des années soixante. Heureusement, il n’est pas arrivé directement de France aux Seychelles. Il s’est formé aux conditions exotiques de travail durant plusieurs années à Saint-Martin et en Guadeloupe. A Saint-Martin, il a occupé plusieurs