Avec la première analyse chiffrée détaillée de la consommation des vins en restauration, les grandes régions phares ont de quoi être déçues. A force de relations publiques durant des décennies, elles avaient fini par croire ce qu’elles proclamaient. La première région en volume n’est pas le Bordelais mais le Val-de-Loire. Les Bordelais ne s’attendaient pas à une telle douche froide. Plus grave : ils ont la présence la plus forte sur les cartes de la restauration (72 %), avec les Côtes-du-Rhône (73 %), alors que la Loire n’a une présence que de 63 %. Ce qui veut dire que le Val-de-Loire, lorsqu’il est présent sur une carte face au Bordeaux, enregistre un taux de vente bien supérieur. Le Côtes-du-Rhône est encore moins efficace que le Bordeaux : avec le premier taux de pénétration, 73 %, il n’a que le troisième rang en parts de marché (17,6 %) en volume. Les sommets de la difficulté du passage de la carte à la vente effective sont enregistrés pour le Beaujolais, 58 % de pénétration pour 4,3 % de parts de marché en volume et le Bourgogne, 42 % de pénétration pour 4 % de parts de marché en volume. Ce qui veut dire que les quatre appellations : Bordeaux, Côtes-du-Rhône, Beaujolais, Bourgogne bénéficient d’une rente de situation due à l’histoire mais, assis sur leurs lauriers, séduisent moins les restaurateurs et les clients qu’auparavant. A l’opposé se situent l’Alsace et le Languedoc. L’Alsace,
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