L’aventure du saumon français d’élevage avait mal commencé, par une faillite des entreprises qui avaient lancé un élevage au large de Cherbourg. Cet élevage, qui avait été pensé pour réduire notre déficit commercial avec la Norvège, l’Ecosse et l’Irlande, a été curieusement racheté et relancé par un fonds d’investissement norvégien qui, depuis, est devenu
actionnaire minoritaire. Et c’est un Norvégien, Dag Ness, qui en est le dirigeant actionnaire, aidé d’un responsable de production écossais, actionnaire lui aussi. Dag Ness a une carrière surprenante : contrôleur de gestion dans une entreprise pharmaceutique qui l’envoie en France. Il s’y marie et quitte Paris pour ouvrir une maison d’hôte dans les pays de Loire. La reprise de l’entreprise en liquidation
judiciaire par des investisseurs norvégiens l’amène à devenir un intermédiaire puis un membre actif de l’entreprise.
Une qualité trouvée
empiriquement
Lors de la reprise des installations d’élevage dans la baie de Cherbourg, les dirigeants recherchaient les raisons de l’échec précédent et testèrent toutes les hypothèses. Pour cela, ils réintroduisirent une quantité assez faible d’alevins pour ne pas risquer une forte mortalité. Une nourriture un peu différente fut donnée aux saumons. Lors de la première vente, les clients furent très satisfaits de la qualité proposée. Les ingrédients optima étaient trouvés : une faible densité dans l’élevage, à savoir 12 kg au mètre cube, alors que le Label rouge fixe la limite à 20 kg/m3 et beaucoup