Aujourd’hui, la moitié des cigares produits à la main dans le monde, proviennent de Saint-Domingue et les consommateurs français en fument, chaque année, près de 3 millions d’unités. « En France, nous vendons quelques 500 000 cigares dominicains par an », indique, par exemple, Michel Daloglou directeur marketing cigares chez Altadis. « Nous commercialisons notamment les marques Pléiades, Don Miguel, Santa Damiana, Cruzeros et Vega Fina. Dans les 5 dernières années, le marché français du cigare dominicain à plus que doublé, avec une accélération sensible des ventes en 1999 et en 2000. Principales raisons de ce succès : la diversification de l’offre et l’amélioration de la qualité de la fabrication. »
Une ascension fulgurante
Il faut dire aussi que le cigare, à Saint-Domingue, c’est une longue histoire. Avant l’arrivée de Christophe Colomb, les indiens en fumaient déjà et c’est Saint-Domingue et non Cuba qui exporta le premier tabac du nouveau monde vers l’Espagne, en 1531. Mais à partir de la fin du XVIème siècle, le centre de gravité de l’administration espagnole allait
progressivement se déplacer vers Cuba et, au fil du temps, Saint-Domingue se cantona de plus en plus dans un tabac de moindre qualité, qui était exporté vers l’Europe, pour la confection de cigares
faits à la machine.
L’arrivée de Castro au