Lorsqu’il s’est installé dans un petit restaurant du centre du vieux village de Valbonne, Alain Parodi partait de fort peu. Il n’avait pas d’argent, les banques ne le connaissaient pas, il n’avait pas de parcours gastronomique et n’était parrainé par aucun chef. C’est là que l’on mesure combien la restauration gastronomique est une histoire de passion qui fait souvent abstraction des logiques économiques standards. Un individu sent qu’il peut faire de grandes choses et il se lance. Cela n’arrive pas dans beaucoup de métiers.
Même s’il cumulait de nombreux handicaps, Alain a eu raison de se lancer. Bien sûr, les conditions financières de son démarrage avec un fort endettement, sa volonté constante de rénover la salle et la cuisine qui ont amené des frais assez lourds (en tout 4 MF investis), pèsent lourdement sur sa gestion actuelle. Et Alain ne s’est pas payé depuis six ans. C’est un lourd tribut consenti à sa passion.
Mais il peut, en compensation, apprécier les résultats : deux salles, dont une à l’étage, très bien décorées dans un style maison de village provençal, une jolie cuisine très bien équipée d’un fourneau magnifique ouverte sur l’entrée et la salle qui donne une ambiance très conviviale. Les rénovations importantes ont été réalisées il y a deux ans et cet hiver. Le décor convient parfaitement à la cuisine qui est servie : créative, marquée en goût, aux fortes