Il y a des chefs dont on se dit qu’ils auraient pu avoir un tout autre destin. Bien que Thierry Marx soit un chef complet et passionné par son métier, on l’imagine facilement dans les habits d’un autre. Personnalité complexe, contradictoire, il est curieux des autres. Lorsqu’il arrive dans une région, il n’a de cesse de la comprendre de l’intérieur et de s’y engager. Partout où il est passé, il s’est impliqué totalement. Tout en ayant un certain recul de celui qui vient d’ailleurs, il est poussé à le faire à fond pour des causes diverses, sans ménagement. Lorsqu’il est arrivé, en 1995, dans le Médoc, qu’il ne connaissait que fort peu et dont la situation quasi insulaire l’a toujours placé en retrait des mouvements démographiques, il a, par sa grande curiosité des êtres et des choses, infiltré ce milieu fermé. Et il y évolue facilement aujourd’hui. Il s’est même trouvé une cause à défendre dans cette région riche et fière : l’agneau de Pauillac. Il a créé une association de défense de l’appellation, et comme il l’a imposée
Le goût de l’aventure extrême
Thierry