Alain Pras, passionné du service, voue une admiration pour ses mentors. Dans l’entrée du Jamin, trônent les cartes des restaurants de Pierre Troisgros et Guy Savoy. En effet, après l’Ecole hôtelière de Lyon, Alain Pras entre en apprentissage à Roanne chez Pierre Troisgros où il reste huit ans avant de rejoindre le groupe Guy Savoy pendant dix-huit ans. Il s’associe avec le chef Guy Savoy sur plusieurs affaires alors qu’il n’a que trente ans. Il participe donc au succès du restaurant Version Sud et de la Butte Chaillot à Paris. Avoir son propre établissement était l’aboutissement. Avec le Jamin où Joël Robuchon décrochait ses trois étoiles il y a quelques années, c’est plus qu’un coup de coeur. Une consécration. A tel point qu’il est fier d’en avoir acheté le nom pour en déposer la marque. «Réhabiliter le nom du Jamin est un honneur pour moi, je rachète une institution, j’aurais trouvé dommage de le perdre.» explique-t-il. Sans aucune intention d’entrer dans une course aux étoiles, il a donné au lieu un charme neuf. Le Jamin s’appuie sur une solide équipe d’une quinzaine de personnes depuis son ouverture en octobre 2009. Associé avec David Tomasini avec qui il travaillait à la Butte Chaillot, Alain Pras a fait un investissement colossal de 1 200 000 euros. Tout a été refait pour donner une nouvelle identité au lieu. Un éclairage chaleureux, du bois chaud et des tons beiges et taupes ont été choisis.
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