Les débuts de Christophe furent modestes, et c’est peut-être dans toutes ces petites maisons difficiles de ses débuts qu’il a trouvé l’énergie et le sens du travail qui lui ont permis la suite de sa carrière. Il fit des saisons autant sur la Côte d’Azur qu’en Savoie, surtout intéressé par le sport. Mais en prenant conscience de son potentiel en cuisine, il décida de passer à une autre phase de son métier. Il intégra Le Doyen afin de se prouver qu’il était au niveau, ce qui lui permit ensuite d’entrer au Royal Monceau dirigé à l’époque par Bruno Cirino. Ce fut le choc, car Bruno l’enthousiasma avec sa philosophie axée sur la mise en valeur du produit.
Après deux années, il passa au Bristol avec Michel Del Burgo, puis chez Pierre Gagnaire. Mais le contact avec Bruno était fort et il retourna au Royal Monceau. Il s’entendit aussi parfaitement avec le successeur de Bruno, Hervé Gallidi, et il le seconda trois ans. Enfin, il lui succéda. «Je n’ai pas vu passer tout ce temps, porté par une ambiance dynamique où le beau travail était une réalité quotidienne. Je travaille pour le plaisir, et il est difficile de trouver une place où l’on peut exercer son métier à ce niveau de qualité.» Mais le Royal Monceau périclita, ses moyens lui furent rognés et l’hôtel ferma. «Ce fut un énorme coup de pied pour moi,