Les Hautes-Alpes ont toujours eu du mal à figurer en bonne place au palmarès de la gastronomie. Pas assez touristiques en été et moins fréquentées en hiver que les régions des grandes stations, le tissu d’activités y est aussi assez modeste. Pourtant, on trouve toujours des chefs courageux qui désirent faire du bon travail, même dans des conditions difficiles. L’explication en est assez classique : le retour au village familial ou surtout à celui de l’épouse. Car le breton Thierry Chouin n’a pu connaître un tel paradis éloigné que par son épouse. Il a ainsi trouvé à Laragne (situé à 600 mètres d’altitude entre Sisteron et Gap) un beau-père qui lui cultive des herbes, des légumes et des fruits dont les saveurs sont difficilement égalables, tout autant que les prix en sont modestes. Thierry connaît quand même bien la région, ayant travaillé sept ans chez Jany Gleize, à Château-Arnoux. C’est dire qu’il a appris ce qu’est un bon agneau et comment le travailler. En plus de sa collaboration avec Jany, sa formation s’était réalisée dans de bonnes conditions. Après son école hôtelière bretonne, il avait débuté chez Olivier Roellinger, puis chez Thirel Guérin. Chez Patrick Joly, à l’époque où il était à Gien, il avait fait de très notables progrès étant seul en cuisine avec cet excellent technicien. Enfin, une année chez Christian Parra avait fini de faire de lui un véritable cuisinier capable de
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