
À la tête de son Atelier Rodier depuis cinq années déjà, le Colombien Santiago Torrijos excelle dans sa cuisine pleine d’assurance et de contrastes. Son enthousiasme débordant devrait bientôt lui ouvrir de nouvelles opportunités.L’histoire de Santiago Torrijos débute par un exil, celui de sa mère qui décide de venir travailler à Paris. « Je suis né à Bogota et, lors de mes premières vacances en France, je suis tombé amoureux de la capitale. À 18 ans, j’ai décidé de rejoindre ma mère. » Tout en apprenant la langue, le Colombien cherche un domaine dans lequel il pourrait étudier. « Un soir, je pars dîner dans un restaurant vers Opéra et là, je découvre la grande gastronomie française. » Cette révélation l’amène vers le lycée Jean Drouant puis dans les cuisines d’Alexandre Faix au Fouquet’s Europe à La Défense, le plus jeune étoilé de l’époque. « C’est lui qui m’a poussé à rester dans le métier et m’a inculqué les bonnes bases. À cette époque, j’ai su que j’aurai un jour mon propre restaurant. »
L’art de l’acidité
Pour parfaire son apprentissage, Santiago Torrijos débarque ensuite en tant que commis à L’Atelier Robuchon et ses trois étoiles. « Des cadences infernales, une rigueur extrême dans l’organisation et le choix des produits : j’ai passé une année difficile. » Il passe ensuite 18 mois au Grand Véfour de Guy Martin, réalise un stage chez Marc Veyrat puis