Demander le passage de la TVA de 19,6 % à 5,5 % pour la restauration semblait être, il y a quatre ans, un problème franco-français. Plusieurs dérogations existaient pour étayer les revendications de l’UMIH. Mais l’ampleur du secteur touché et la publicité donnée à ces débats ont créé une véritable remise en cause des dogmes fiscaux européens. Philippe Villalon, président de la Fédération Française des restaurateurs de France au sein de l’UMIH, a repris le combat de la TVA. Il interroge Jean-Claude Bouchard du cabinet Francis Lefèvre, expert français du sujet.
Philippe Villalon : Dans les années 1960, l’hôtellerie collective et les tickets restaurants ont bénéficié d’un taux réduit de TVA. Cela a été bénéfique pour les consommateurs et pour l’économie du pays. Nous sommes persuadés qu’un taux réduit de TVA pour la restauration commerciale sera aussi très bénéfique pour le pays.
Jean-Claude Bouchard : Ce taux réduit de TVA a permis à l’hôtellerie française de se hisser au plus haut niveau mondial. Sur les cinq plus grandes entreprises de restauration collective dans le monde, quatre sont françaises. Le titre restaurant qui s’est généralisé a eu un impact très positif sur la boulangerie française qui était moribonde.
PV : Dans notre combat pour la baisse de la TVA, les institutions européennes n’ont pas été très réceptives et il n’a pas été possible d’accéder à nos demandes du fait d’un