En France, les élites intellectuelles ont toujours vu les Américains sous l’aspect d’impérialistes extrémistes. Le raz-de-marée dans tous les domaines de la culture, du fast food au cinéma, à la chanson, au spectacle, à l’habillement a de quoi faire réfléchir. D’autant que la politique internationale américaine ne brille pas par sa réserve et sa modération. Mais l’impérialisme américain, qui s’est largement découvert à propos de l’ouverture des marchés du cinéma-TV lors des confrontations de l’Organisation Mondiale du Commerce, semble venir largement piétiner les plates-bandes françaises en déstabilisant le secteur viticole. Peu à peu, les Californiens ont imposé une standardisation du goût, avec l’aide, comme souvent, de leurs alliés britanniques, et à partir de leurs extraordinaires moyens de communication. Le vin monocépage, beaucoup plus marketing, est en train de s’imposer sur les marchés mondiaux, plongeant les viticulteurs français dans la crise et le doute.
L’agriculture française aussi est en voie de déstabilisation sous les coups des Britanniques qui relaient ainsi au sein de l’Europe les attaques américaines perpétrées dans l’enceinte de l’OMC.
Le poids des Etats-Unis
De là à penser que la spécificité française en gastronomie est mise en danger, il n’y a qu’un pas. En termes de géopolitique, le danger américain est évident. Mais la mondialisation est-elle aussi diabolique que les verts, les anciens gauchistes type José Bové, veulent le