Jean-Jacques Noguier a choisi la sagesse : en territoire français, à cent mètres de la frontière suisse, à dix minutes de Genève centre, il a repris une vieille auberge qui, au xviie siècle, était une ferme appartenant à l’hôpital de Genève et qui l’approvisionnait en viande, lait et légumes. Il a gardé le côté historique du bâtiment en aménageant largement l’intérieur, la terrasse et la cuisine. Il est resté très attentif à garder des prix assez modestes, surtout comparés à ceux des restaurants suisses. La fréquentation de son restaurant en est rendue très régulière et sa notoriété n’a pas faibli.
De grandes maisons classiques
Jean-Jacques, né à Orange, a débuté par un apprentissage avant d’aller travailler chez Tante Alice à Lyon, puis chez Yann (ancien Toit de Passy) à Annecy où il est resté trois ans. Enfin, trois autres années en Nouvelle-Calédonie (Jean-Jacques a toujours été curieux d’autres horizons). A son retour, il choisit systématiquement les maisons de tradition gastronomique : le Prieuré à Villeneuve-lès-Avignon, la Réserve à Beaulieu, le Moulin de Roger Vergé, puis Jo Rostang où il fut chef de partie puis second. Un beau périple solidement formateur en prenant son temps dans chaque poste.
Il a alors assez de surface technique pour prendre un poste de chef, et c’est à Bossey qu’il le trouve à l’ouverture du beau golf. Il y restera trois années où il fera fonctionner un véritable restaurant gastronomique. Il comprend le