Jusqu’ici, la pomme était l’apanage des vallées, et le Limousin, région de plateau, ne peut prétendre atteindre les rendements des grandes régions productrices. Mais les conditions climatiques, plus rudes sur des plateaux de 300 à 500 mètres d’altitude, sont en fait propices à une qualité supérieure si les méthodes de production sont bien maîtrisées. La procédure d’acquisition de l’AOC dura dix ans pour aboutir en 2004. En effet, les AOC sont plutôt vinicoles ou fromagères. « Nous ne nous sommes pas découragés car l’AOC est un travail pour les générations futures qui redonnent vie à un terroir », commente Didier Brillantais, agronome spécialiste de la qualité, permanent de la collective. « Nous devons nous distinguer car, sans la protection de la qualité, nous devenons victimes
Relancer la golden
Autre difficulté : le Limousin produit principalement des goldens, dont l’image a beaucoup chuté dans les années passées. « Il fallait passer d’une image par catégorie de pommes à une image de niveau de qualité, faire comprendre qu’il y a des niveaux différents dans les saveurs des goldens. » L’AOC est liée à des critères géologiques, à savoir des terres basées sur un socle cristallin. La zone couvre quatre départements, mais seulement une centaine de communes, soit 10 % du territoire, a reçu l’agrément AOC : une partie de la Corrèze et