Karen Torosyan : Savoir-faire et tour de main

LE CHEF

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Karen Torosyan : Savoir-faire et tour de main
Photo DR

Karen Torosyan – Bozar Restaurant* à Bruxelles (Belgique)


Ses pâtés croûtes sont considérés comme de véritables chefs-d’œuvre. S’ils ont contribué à la renommée en dehors des frontières belges de Karen Torosyan, c’est qu’ils sont l’une des plus vives illustrations de la minutie et de la maîtrise du geste dont le chef sait faire preuve quand il s’agit de patrimoine culinaire français.


La Belgique revêt pour Karen Torosyan une place bien particulière. « Ce n’est pas seulement mon pays d’adoption, prévient le chef du Bozar à Bruxelles. C’est en Belgique que j’ai vu dans le regard des autres pour la première fois que j’étais chez moi. Je n’avais jamais ressenti cela auparavant. » En effet, d’origine arménienne, Karen Torosyan a toutefois grandi à Tbilissi, capitale de la Géorgie, avant de fouler le sol belge à 18 ans. « Dans le regard des Géorgiens, j’étais arménien et dans celui des Arméniens j’étais un peu géorgien. » Jeune, il se rêve bijoutier et démarre à 13 ans un apprentissage. « Cela n’avait rien à voir avec ce que l’on connaît à présent ! Il fallait payer le maître d’apprentissage, un loyer à l’atelier où l’on se formait… On avait cette notion qu’apprendre un métier demandait du travail et de l’argent. » Pour pouvoir s’offrir cet apprentissage, il se retrouve en cuisine. « Des petits jobs que j’endossais par pure nécessité au début puis à 15 ans, j’ai


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