
UN CHEF QUI AIME METTRE EN AVANT SES COLLABORATEURS
En 2002, Jean-Yves Leuranguer accepte le défide relancer la mythique brasserie le Fouquet’s, avec en point de mire le projet du groupe Lucien Barrière d’ouvrir l’hôtel Fouquet’s Barrière et sa table gastronomique Le Diane. Depuis novembre 2006, il réalise quotidiennement, avec ses équipes, des prouesses.
Breton des Côtes-d’Armor et fils unique né en 1957, Jean-Yves Leuranguer voit le jour dans un milieu de bouche. Son père est chef cuisinier dans la marine marchande puis poissonnier, et sa mère, boulangère. En 1973, sa décision est prise, il veut être cuisinier.
JACQUES MAXIMIN, UN MENTOR
Après l’école hôtelière de Plésidy, Jean-Yves apprend le métier à l’Hostellerie du Nerey à Saint-Gervais-les-Bains en Haute-Savoie. Georges Moisset y officie : « ce personnage colossal me passe sa passion ». A 19 ans, il débarque à Paris, au Concorde Lafayette et Jean-Louis Berthelot, MOF à 25 ans, lui inculque la pâtisserie. Au Cercle militaire, il découvre « la folie intégrale des 2000 couverts assis en banquet ». L’organisation et la délicatesse de l’art du banqueting lui sont enseignés. A Cannes, auprès de Christian Willer, il apprend à désapprendre : « Willer est un maître, le pédagogue de la rigueur. Une rareté d’hétérogénéité revue et corrigée par une puissance de conception et de pratique. Une remise en cause, une autre vision, la modernité de la cuisine. Là, je