
Se rendre à l’Astrance, c’est accepter une invitation au voyage culinaire. Depuis 17 ans, le chef trois fois étoilé Pascal Barbot y distille une cuisine aussi délicieuse que délicate qui change au fil des saisons. Une cuisine dont le mot d’ordre est créativité. Alors rendez-vous est pris dans cet établissement d’exception pour évoquer avec ce chef atypique sa vision du métier. Japon, Pérou, Mexique… les nouvelles gastronomies traversent de mieux en mieux les frontières. La France doit-elle s’en inquiéter ?
Les bases de notre gastronomie sont extrêmement solides et codifiées. Il est donc très facile d’en faire des variantes. J’ai beaucoup voyagé. Je peux vous dire que la force de la cuisine française, c’est de s’inspirer des cuisines étrangères. Plus elles seront fortes, plus la cuisine française le sera. Actuellement, la Géorgie émerge avec des produits proches de ceux que l’on trouve en Grèce, sans pesticide, ni gluten, des vins en amphore… C’est exceptionnel.
Les grands cuisiniers cherchent tous à répondre à une même problématique : comment satisfaire les attentes du client. Comment le fidéliser ?
Je fonctionne sans carte depuis l’ouverture du restaurant, il y a 17 ans. Nous étions les premiers à le faire. Il n’y a pas 4 saisons par an, mais 12 ! Si on travaille à la carte, il n’y a plus de plaisir. Ce n’est pas la carte qui dicte. Nous