
Depuis une décennie, Cyril Fressac a imposé sa griffe au cœur d’une ancienne bastide pleine de charme. Autour des produits qui l’entourent, le chef a réussi à décrocher sa première étoile en février dernier, reflet de sa cuisine drômoise généreuse et créative. Comme tout bon chef qui se respecte, le destin culinaire de Cyril Fressac naît dans les fermes de ses grands-parents. « Ils avaient des vignes, un potager, un poulailler, des lapins. Il y a 35 ans, tout était forcément bio et en circuit très court ! Le fait de recréer un potager aujourd’hui dans le Domaine du Colombier permet de boucler la boucle. » À force de mettre la main à la pâte, le Montpelliérain ne pouvait pas passer à côté d’une prometteuse carrière. La première rencontre clé se nomme Éric Pansu, un MOF fidèle de Monsieur Paul. « Il m’a appris le taillage des légumes, les aumônières, le travail des poissons et des sauces. C’est grâce à lui que j’ai rêvé de haute gastronomie. »
L’art du beau produit
Après son service militaire et un crochet fructueux à Sète, à La Rotonde, il s’aguerrit à La Terrasse du Soleil et au restaurant Les Feuillants. En 1995, il retourne dans sa région natale et découvre le Jardin des Sens des frères Pourcel. « En arrivant, il n’y avait qu’un poste vacant de commis pâtissier.