
Que de parcours accomplis par Mauro Colagreco depuis son arrivée sur le sol français en 2000. La découverte des belles maisons, la reprise du Mirazur où il décroche une étoile Michelin puis deux en 2012 faisant de lui le premier chef argentin à décrocher une telle récompense ! Particulièrement présent sur la scène internationale, il est la figure du chef patron du XXIe siècle où la pérennité d’un établissement se joue tant dedans qu’en dehors de la cuisine.
Quelle est votre opinion sur la gastronomie mondiale ? Avez-vous un pays dont la gastronomie vous séduirait plus particulièrement ? Quelle position doit adopter la France ?
La gastronomie mondiale a fait ces dernières années un grand pas en avant. Des pays et des cuisiniers, dont quelques années en arrière personne ne parlait, ont aujourd’hui gagné en visibilité grâce à des politiques d’État, à des formations en France et dans d’autres pays européens, à de grands talents et beaucoup d’efforts. Ils sont devenus parmi les protagonistes de la scène culinaire mondiale. La Thaïlande me séduit particulièrement par sa cuisine très délicate et variée. C’est un pays qui, avec le lancement du guide Michelin à Bangkok, va faire parler de lui ces prochaines années. Il me semble que la France doit s’améliorer dans la communication à l’international via ses grands talents. Nous disposons d’un éventail de cuisiniers et de restaurants comme aucun autre pays au monde. Nous comptons avec des matières premières d’une