L’art français n’a jamais été celui du baroque flamboyant et du maniérisme. Aussi intéressants soient-ils, des artistes comme Gaudi ne figurent pas dans la galerie du génie français. Pourtant, on ne peut pas dire que l’art français ait été privé de créativité.
Notre génie est de combiner création et équilibre. Il en est de même pour la gastronomie. N’en déplaise aux critiques gastronomiques analphabètes et aux philosophes du dimanche, la gastronomie française, expression de l’art national, n’a jamais rien eu à gagner dans les débordements gustatifs qui ressemblent davantage à des gesticulations médiatiques.
Le génie français ne s’est jamais exprimé dans la vulgarité. La
Régis Marcon a été élu Chef de l’Année 2001, le 22 octobre à Paris au Restaurant La Maison Blanche. Il est un de ces chefs qui ont dessiné au plus haut niveau une des tendances fortes de la gastronomie des dix dernières années. Avec Michel Bras et Marc Veyrat, il incarne le néo-terroir nourri dans ses montagnes solitaires, où les herbes et les champignons ont donné une nouvelle vigueur aux arômes et aux saveurs. Comme ses deux compères montagnards, il