Sébastien Sanjou a fait un choix assez inhabituel de carrière. Alors qu’il était parti pour faire son tour d’Europe des brigades, il eut la déception de se voir refuser un poste qu’il croyait sûr chez un triple étoilé espagnol. Jusque-là, après le lycée hôtelier de Biarritz, il avait eu du mal à rester longtemps dans chaque brigade. La Palme d’or de Christian Willer et l’Ambroisie de Daniel Labarrère à Tarbes furent celles où il se sentit le mieux et où il resta le plus longtemps. Mais Sébastien est plutôt pressé. Ayant travaillé chez ses parents dans leur restaurant de Saint-Aygulf, il comprit qu’il serait mieux chez lui, même s’il devait apprendre tout seul toute une série de tours de main.
Aidé par ses parents pour présenter le dossier aux banques, il se porta acquéreur d’une affaire dans laquelle un chef très sérieux avait travaillé aux Arcs-en-Provence. Dans cette région vinicole, il a la chance de se trouver sur la route des vins. Ce qui lui apporte une partie de sa clientèle. Mais, en fait, le gros de ceux qui fréquentent son établissement sont des locaux, d’où une activité assez peu saisonnière, ce qui est rare dans la région.
A la croisée des chemins
Il a peu à peu retapé la maison, améliorant le jardin, le parking, ajoutant des équipements à sa cuisine et changeant la vaisselle et le mobilier. Mais du fait de sa clientèle très locale, il se trouve gêné dans la