
De l’ombre à la lumière : tel est le chemin emprunté depuis un an par le talentueux David Bizet. À la tête de L’Orangerie, l’un des trois établissements étoilés du George V, l’ancien second du Cinq délivre librement sa sensibilité culinaire pointue et son impressionnant bagage technique. Le natif de la région normande a rapidement épousé la culture de la table grâce à des parents épicuriens à l’esprit chasseur/pêcheur. « À la maison, il y avait toujours des produits de la ferme tels que le veau de lait ou le cochon. Cet apprentissage du bien-manger a été déterminant dans mon choix de carrière. » Autant dire que plumer une volaille ou éviscérer un poisson n’a pas représenté une difficulté pour celui qui rejoint l’école hôtelière de Granville. « J’avais d’excellentes notes en pratique et un professeur m’a conseillé de passer un Brevet de maîtrise afin de rapidement plonger dans la pratique. Ainsi, je réalise mon apprentissage au Manoir du Lys, à Bagnoles-de-l’Orne, une belle maison familiale où j’ai pu m’aguerrir sur tous les corps de métier, de la charcuterie aux confiseries. C’était passionnant ! »
Le George V, sa vie
À 18 ans, il part à l’armée à la Présidence du Sénat. Cette arrivée dans la capitale s’annonce décisive. « Dans mon esprit, je voulais poursuivre mon apprentissage dans