Le vin en France a perdu, en quinze ans, sa position de boisson dominante en accompagnement du repas. Lors des repas au domicile, 50 % des Français buvaient du vin en 1980. Ils ne sont plus que 25 % en 2003. L’eau en bouteille et les boissons sucrées pour les moins de 30 ans sont aujourd’hui les boissons d’accompagnement des repas au domicile.
Hors foyer, le vin a gardé sa position forte, surtout en restauration traditionnelle. En effet, au domicile ou hors domicile, le vin est considéré en France comme une boisson des grandes occasions ou d’événements. Et le restaurant traditionnel est, pour une bonne partie de la population, l’occasion d’une sortie, un événement dans la semaine ou dans le mois.
Mais la politique de répression de l’alcool au volant et surtout le manque d’habitude de consommation poussent la consommation du vin à la baisse en restauration. D’où la baisse des achats en restauration des bouteilles de 75 cl et la forte progression de 37,5 cl ainsi que la montée de la consommation du vin au verre. Dans ce contexte, il n’est pas étonnant que la vente des vins en restauration accuse une certaine baisse d’autant que les restaurateurs se servent toujours de ce produit comme d’un apporteur de marge facile. Selon les vignobles et les catégories de vins, la baisse est différente. Au global, le blanc et le rosé ont