L’Auberge Saint-Walfrid est un des plus beaux bâtiments de Sarreguemines. Ancienne dépendance des moines bénédictins, c’est la propriété des Schneider depuis cinq générations. En 1880, le gîte et le couvert étaient déjà proposés avec les produits de la ferme qui ont été élevés et cultivés jusque très récemment. Le père de Stéphane Schneider a repris l’affaire en 1970, alors que la famille élevait encore plus de cent cochons. Boucher de formation, il fut formé à la restauration à la Charrue d’Or, l’incontournable de la Moselle à cette époque. Il fit progressivement évoluer l’établissement en y réalisant des travaux importants. En 1977 arrive l’étoile pour consacrer cet effort. «A l’époque, la gastronomie lorraine était très peu étoilée.» Stéphane, après son bac D, suivit un apprentissage classique avec son père. Puis il alla se former chez Emile Jung, avec Christian Willer à Cannes, au Luxembourg et chez Jean Schillinger. C’est en 1993 qu’il décida de rentrer à la maison, se sentant prêt à assurer la relève, bien que son père, tout juste âgé de 55 ans, continue à travailler pleinement en cuisine. Stéphane et lui évoluent harmonieusement, ce qui est plutôt rare dans la profession. Stéphane produisant les plats qu’il a mis au point après son passage dans les grandes brigades et son père assurant la pérennité des plats traditionnels qui restent très appréciés de la clientèle. Stéphane, lui, essaie de retravailler et repenser
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