Olivier Berger a vécu une enfance à la Pagnol entre un père instituteur et un grand-père boulanger, dans le bourg du Fayet-Saint-Gervais. Pas étonnant qu’il se dirigea vers un apprentissage en pâtisserie chocolaterie pour continuer ces instants de bonheur. Après trois ans chez un maître très sérieux et très formateur, il se plongea dans une maison londonienne de South Kensington où figuraient restaurant gastronomique, boulangerie, pâtisserie et traiteur. Lors de son passage à Chamonix, il eut la chance de sa vie : intégrer la brigade de Richard Fressac au Beau Rivage de Genève. Il y connut le niveau technique qu’un ancien chef de Georges Blanc pouvait pratiquer dans un palace. Ces deux années lui apportèrent une capacité à travailler dans des belles brigades, et il intégra celle de Pierre Gagnaire au moment de l’acquisition de la troisième étoile à Saint-Etienne.
Enfin, il fut accepté comme commis pâtissier au Louis XV. Un lieu magique où Alain Ducasse construisait le début de sa légende. Seconde grande chance, il fut pris en main par l’extraordinaire technicien qu’est Frédéric Robert. Olivier devint un de ses élèves les plus assidus. Alors qu’il était chef de partie, le destin se manifeste encore : Frédéric monta à Paris pour prendre la pâtisserie du 59 Poincaré et Olivier lui succéda au Louis XV. Il y restera douze ans jusqu’au début 2008, date à laquelle Damien Cassard, son second, lui succéda.
La leçon de Frédéric Robert
Durant ces douze ans, il garda