«La France n’a pas les gènes de l’accueil», semble être la conclusion de plusieurs enquêtes réalisées sur le plan international quant à l’accueil que reçoivent les touristes étrangers en France.
Comme l’économie de notre pays a perdu une partie de son industrie et que la balance commerciale et des paiements plonge nettement dans le rouge, le tourisme, auquel sont totalement liées la restauration et l’hôtellerie, apparaît comme de plus en plus important. Et donc l’accueil devient le centre des réflexions, y compris ministérielles.
Mais, on doit le reconnaître, la France, pays de l’art de vivre et du bien-être, n’est paradoxalement pas un pays tourné naturellement vers l’accueil chaleureux et spontané. Il y a là une donnée culturelle semble-t-il et, si le service fait partie des traditions de la restauration gastronomique française, il s’inscrit dans une histoire de la distinction et de la bienséance assez peu compatible avec les tendances populistes et informelles de la société contemporaine.
Changer les données culturelles
Ces mauvaises prédispositions nationales culturelles à l’accueil nous ferment-elles la voie d’une amélioration ? Dans d’autres sujets, qui semblaient tout aussi bloqués culturellement, comme la maîtrise des langues étrangères, la population française a su évoluer dans les vingt dernières années. Sur le plan de l’accueil et du service, des exemples montrent qu’un travail de fond, systématique et sur moyenne durée, permet de faire évoluer les comportements. Les chaînes de restauration, et particulièrement celles dont le ticket moyen est le