Le temps consacré à se restaurer, après avoir diminué dans les années 1960, a commencé à progresser. De deux heures par jour en 1986, les Français consacrent 2 heures 13 minutes par jour en 1998 pour leur consommation alimentaire. Ce qui est très important si l’on considère que ce chiffre est une moyenne sur l’ensemble des Français. La plus grande partie (plus des deux tiers) de ce temps est dévolue à la restauration au domicile avec la lente fuite vers la restauration hors foyer (RHF). Depuis 1986, la RHF a gagné 1,1 point au profit de la restauration sur le lieu de travail (0,6 point) et en restauration commerciale (0,5 point).
L’Insee, dans son enquête, remet en question une idée que l’on croyait très solide : la forte progression du grignotage. En effet, en 1998 comme en 1986, les trois quarts de la consommation alimentaire se déroulent le midi et le soir. De tout temps, un quart de la consommation alimentaire s’est reportée en dehors du déjeuner et du dîner : petit déjeuner, casse-croûte, goûter. Ces trois prises ont tout simplement été modifiées dans leur forme, plus extérieure, en position non conventionnelle, debout et auprès des machines automatiques, etc. En revanche, l’équilibre entre déjeuner et dîner tend à se modifier, et suivre l’exemple des pays nordiques : le temps du dîner s’accroît (+ 0,9 point) au détriment du temps du déjeuner.
A la lecture des chiffres de