La nouvelle du retour de Michel Del Burgo a été annoncée par Le Chef il y a plusieurs mois. Michel sera resté à Moscou un peu plus d’un an et demi, ce qui est une performance vu la situation d’un chef de gastronomie dans un pays où les produits, les clients et les cuisiniers évoluent sur une planète totalement différente de la nôtre.
Ce qui est intéressant est le choix du grand chef français dans sa nouvelle implantation. Il n’a pu ou n’a pas voulu s’installer dans le triangle d’or ou proche de l’Etoile-Trocadéro. Le ticket d’entrée dans les zones de forte chalandise parisienne commence à être trop élevé pour les restaurateurs indépendants. Paris est devenu déjà trop cher pour les jeunes chefs, mais en plus les beaux quartiers ne reçoivent qu’exceptionnellement des techniciens ou des créatifs. Pascal Barbot reste un cas isolé. Les indépendants étoilés installés dans les quartiers courus ont tous plus de 50 ans et se sont lancés il y a plus de vingt ans.
Tous les jeunes talents dirigent des brigades de palaces ou de grands établissements rachetés par des groupes financiers.
Le poids du quartier d’implantation
Michel Del Burgo est donc arrivé dans l’île Saint-Louis en reprenant l’Orangerie, propriété depuis quarante ans de Jean-Claude Brialy. Ce restaurant a un fonds de clientèle étonnant : le show-biz intellectuel, des personnalités des arts et de la politique venant du monde entier, et des