Les pâtissiers ont souvent donné de bons cuisiniers, témoins Michel Guérard et Jean Delaveyne. Et de nombreux autres dans la jeune génération comme Nicolas Le Bec. Dans certains cas, la progression dans une carrière à travers les échelons des brigades, est plus rapide pour un pâtissier que pour un cuisinier. Mais dans le cas de Yannick Delpech, l’expérience en pâtisserie a été fort longue et s’est principalement déroulée en pâtisserie boutique. Natif de la région d’Albi, Yannick, qui est perçu aujourd’hui comme un cuisinier urbain et contemporain, est en fait culturellement très enraciné dans la vigne.
Si ses racines lui paraissent comme des entraves dans son jeune âge, avec la maturité, il les ressent comme beaucoup plus vitales à sa stabilisation professionnelle et à l’éclosion d’un style qui lui soit propre.
Une longue maturation en pâtisserie
Yannick fit son apprentissage chez un de ces professionnels qui ont beaucoup donné par la qualité de leur enseignement : Michel Belin à Albi. C’est lui qui l’a placé ensuite à Avignon, à Biarritz, à Paris, chez d’autres professionnels qui vont faire de Yannick en cinq ans un bon technicien. Mais, par curiosité, il accepta un poste de pâtissier en restauration alors que son objectif était fixé sur la boutique. Et le destin l’embarqua dans une voie différente, près de Cahors, chez A. Pelissou. Il y restera beaucoup plus longtemps que prévu, trois années, en montrant d’une part qu’il pouvait faire