Depuis le 1er août, le salaire des apprentis de la branche HCR est revalorisé, à la suite d’un accord de branche porté par l’UMIH avec le soutien du GNC. Signé le 27 février 2025 entre ces deux organisations représentatives des employeurs, et quatre organisations de salariés de la branche (FO, CFDT, CGC, CGT), cet accord de branche a été étendu le 21 juillet par un arrêté. Une étape importante dans la politique de la branche HCR qui résulte d’un travail mené par la Commission formation de l’UMIH qui prône une approche volontariste et prospective en matière d’emploi et de formation professionnelle du secteur. Cette étape adresse également un message fort aux jeunes : celui de rejoindre les Hôtels, Cafés, Restaurants dans le cadre d’un format d’apprentissage, en conciliant métier et passion, et de saisir des opportunités de progression professionnelle au sein du secteur. Cette revalorisation salariale confirme la volonté́ de reconnaître l’engagement des apprentis, et de favoriser l’obtention d’un titre de branche ou d’un diplôme, alors que la branche HCR se mobilisait déjà pour valoriser les apprentis avec une mise en place de formation obligatoire pour les maîtres d’apprentissage. « L’apprentissage est une voie d’excellence dans notre secteur car cela nous permet de transmettre les savoir-faire et assurer la relève dans nos métiers, ajoute Laurent Barthelemy, Président national UMIH branche saisonniers et Président de la Commission Formation de l’UMIH. Cette revalorisation salariale doit nous permettre d’attirer plus de jeunes dans notre secteur avec une qualité́ de formation optimale. »
Une revalorisation qui ne fait pas l’unanimité…
Le GHR qui n’a pas signé cet accord, s’inquiète des effets de cette revalorisation salariale sur les apprentissages. L’organisation estime son calendrier prématuré́ et son impact potentiellement contre-productif, rappelant qu’un accord a déjà permis d’intégrer les apprentis dans la grille de classification des emplois. Cet accord signé en 2023 garantit une progression salariale automatique, à chaque étape de leur formation d’environ dix euros par mois. Alors que les professionnels peinent déjà à recruter, le GHR craint que cette accumulation de hausses fragilise l’apprentissage dans le secteur. Ainsi, d’après l’organisation, les entreprises devront faire des compromis tandis que la qualité d’accompagnement auprès des jeunes ou les conditions de travail pourraient être reléguées au second plan. Le Président de la Commission Sociale et Négociateur du GHR, Emmanuel Achard estime que « ce nouvel avenant est précipité. L’impact de l’accord de 2023 n’est pas encore connu. Le bon sens commandait de différer cette prise de décision qui intervient dans un contexte peu favorable aux entreprises. »
L.J
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