L’association Geco Food Service qui regroupe de nombreuses entreprises fournisseurs des marchés de la Consommation Hors Domicile fêtait ses 50 ans d’existence mardi 25 novembre. L’occasion pour toute la profession de se réunir.
Michel Sanson, Président a ouvert le bal revenant sur ses 40 ans au sein du Food Service : « On n'est jamais aussi forts que quand on est unis, on a eu des gros combats, on en a gagné certains, je dois vous avouer que pour l'instant j'ai un petit goût amer dans la bouche qui s'appelle REP mais l'histoire n'est pas finie… » Avant de remercier ses équipes, 100 % féminines et particulièrement actives. A suivi une présentation de François Blouin et Michael Ballay, du cabinet d’études Food Service Vision retraçant 50 ans de restauration : « Le food service s’est largement transformé, on est passés d’une expérience essentiellement centrée sur l'assiette, avec évidemment de la convivialité et du partage, mais un centrage autour de l'assiette à un centrage davantage à l’extérieur de l’assiette, avec l’apparition des Réseaux sociaux… Instagram, TikTok… ». Une expérience qui se transforme autour de toujours plus de fonctionnalité, de praticité et de rapidité. Et de conclure : « 50 ans de food service, et 50 ans d'innovation dans nos assiettes, c'est évidemment 50 ans d'innovation chez vous, les différents adhérents. Vous avez tous été acteurs tout au long de ces 50 dernières années, d'innovation, qu'elle soit technologique, qu'elle soit expérientielle, qu'elle soit internationale… pour accompagner le marché du food service à se transformer sur ses dimensions culinaires. »
Business sur fond de RSE
Elisabeth Laville, fondatrice du cabinet Utopies est ensuite intervenue pour une conférence intitulée ‘50 ans de GECO Food Service, vu par ses adhérents et son écosystème.’ La première conviction que je voudrais partager avec vous, c'est que le business as usual, et même j'ai envie de dire la RSE as usual, ne suffisent plus pour faire face aux défis qui sont les nôtres. Pendant le covid, on a arrêté les activités humaines de la planète et du coup, cette année-là, on a atteint la réduction des émissions de CO², c'est-à-dire moins 7 à 8%, qu'il faut qu'on fasse chaque année jusqu'en 2050 si on veut atteindre les objectifs de l'accord de Paris. Cela nous montre le niveau de disruption qu'il faut qu'on mette dans la façon dont on mène nos activités. En gros, il nous faut un Covid par an. » Une RSE qui fait plus que s’inviter dans les stratégies des industriels de l’agro-alimentaire tant elle devient un élément important de la façon dont les consommateurs considèrent les marques. 3selon une étude de Bain and Company, « 79% des personnes interrogées disent être très soucieuses des questions de développement durable. Il n'y en a que 6% qui ne sont pas prêts à payer plus pour des produits responsables. Et quand on regarde en B2B les acheteurs, vous en avez 68% qui disent qu'à terme, c'est-à-dire en 2028, ils ne donneront plus de business aux entreprises qui ne seront plus engagées sur ces sujets-là, pour 49% d’entre eux, cela sera un motif de changement de fournisseurs. » Avant de conclure par une citation de Winston Churchill : « Un optimiste voit l'opportunité dans chaque difficulté, un pessimiste voit la difficulté dans chaque opportunité. Autrement dit, la RSE, le développement durable, vous pouvez considérer que ce ne sont que des problèmes emmerdes… Mais vous pouvez aussi inverser la vision et vous dire que tous ces problèmes chaque problème deviennent une opportunité de faire les choses autrement, de remettre du sens et de de l'innovation dans le business. »
Frédérique Lehoux, Directrice Générale, a terminé les débats en rappelant la vocation du Geco : être au service de ses membres, de la TPE au grand groupe, de la restauration commerciale au snacking… « C’est important pour nous de rappeler ce lien très fort de service entre vous et nous, et nos membres en ont encore témoigné ce soir. Parce que notre obsession, ce sont nos adhérents, c'est de porter leur voix, de les défendre au quotidien dans cet environnement réglementaire. » P.B.-K.


