Frédéric Lorimier, Virtus* – Paris ( 75) : une cuisine d’expériences

Discret, pudique, Frédéric Lorimier n’aime pas attirer l’attention. Qu’importe, sa cuisine se charge de révéler chaque facette de sa personnalité, tour à tour audacieuse, généreuse et rigoureuse, sachant abolir toute technicité devant la pureté d’un produit brut ou la finesse d’associations de mets d’exception. Une cuisine d’émotions, où chaque geste compte.

La cuisine, Frédéric Lorimier l’a d’abord connue comme élément fédérateur, synonyme de réunion et de convivialité. C’est plus tard, alors qu’il sort d’un baccalauréat général et que la question de l’orientation commence à se poser, qu’il envisage différemment l’univers de la restauration. « Je n’avais pas forcément envie de me lancer dans de longues études, et j’ai eu l’occasion de visiter quelques cuisines lors de différentes portes ouvertes. J’ai découvert un milieu strict, presque militaire – ce dont j’avais besoin étant jeune – mais aussi très créatif. » Il se lance donc dans un bac professionnel puis un BTS Cuisine à Grenoble, enchaîne quelques stages (La Réserve Ramatuelle, Le Lana, le Saint Roch) avant de partir, à 21 ans, au Peninsula Chicago aux États-Unis. Une « expérience de vie » qui le conforte dans son choix d’exercer dans un environnement culinaire haut de gamme, exigeant une rigueur qui lui était alors nécessaire. Frédéric rentre en France un an plus tard, retrouvant sa compagne Camille Gouyer – rencontrée au