La Chambre Syndicale de la Haute Cuisine, qui regroupait tous les plus grands chefs de France et qui aurait pu devenir une institution au lustre inégalé, n’a pas tenu ses promesses. Elle n’a pas pesé sur les événements et sur l’opinion. Elle s’est aliénée dans des querelles internes dues à sa composition de personnalités très fortes. Mais elle n’a pas pu devenir une institution réelle car toute institution se développe et perdure grâce au pouvoir qu’elle exerce sur son environnement. Il en est des associations comme des partis politiques ou des syndicats.
Si une institution n’exerce pas un certain pouvoir, elle retourne son énergie contre elle-même. Cette loi de base de la science politique s’est appliquée brutalement sur la Chambre Syndicale. Trop élitiste dans un monde démocratique, la Chambre Syndicale avait besoin d’une assise plus large pour marquer son environnement. Elle s’est effritée sous le coup des événements.
Pourtant, la haute gastronomie recèle un potentiel de notoriété inégalé et il était dommage que sa voix ne fût pas entendue et n’influence pas les décisions politiques. C’est au sein d’un ensemble plus large, d’un syndicat majoritaire qu’elle peut trouver l’amplificateur efficace à ses idées et à ses projets. L’UMIH, syndicat très majoritaire de la restauration et de l’hôtellerie, présidé par